^{Musique de fond : Foaming, Day We Ran}

Je cligne des yeux, je souffle un grand coup et lui réponds qu’il est grand temps.

Valentine enchaîne et me rappelle qu’on termine une “année 9”, la dernière marche avant de repartir à zéro.
Déjà entendu : c’est exactement ce qu’on m’avait soufflé l’an dernier quand je paniquais sur mon sort de fin 2025. Changer de cycle… mais ça veut dire quoi, concrètement, quand on n’est pas branchée astrologie et qu’on cherche juste une explication qui tienne debout ?

Ocean 9

Tous les neuf ans, on aurait droit à une sorte de reset intérieur : une nouvelle ère, une nouvelle trajectoire et, si j’ai bien compris, le volant d’une bagnole toute neuve qui n’attend qu’à être conduite correctement. Une sorte de ménage de printemps émotionnel, mais en novembre. Sans soleil, teint hâlé et sans dé-stockage promotionnel chez Monoprix. On clôt, on range, on jette (ce sweat Isabel Marant ne nous veut aucun bien) et on fait la paix avec des trucs qu’on traîne depuis trop longtemps. Apparemment, c’est le moment idéal pour arrêter de nourrir ce qui nous tire vers le bas et préparer le terrain pour la suite.

Très bien. J’ai noté. On dit “salut les cons” puis on manifeste, on accueille le positif et on prépare le terrain pour une année aussi chaude que DiCaprio s’écrasant sur le sable du film La Plage. On commence par finir la semaine avec le sourire, et on améliore même sa façon de se parler le lundi matin.

Dualipa, dualité ouais

Problème, et c’est terrible chez moi. Un jour je sais pertinemment ce que je veux et le lendemain je consomme ce que je n’aime pas. C’est le souci de notre société, de notre âge ou de notre obsession inconditionnelle pour la nouveauté. Destructeur, mais incroyablement sexy au premier abord. Et la spiritualité dans tout ça ?

En 2020, ma boss m’offre cet étrange cadeau pour Noël - celui dont j’ai encore du mal à me remettre tant il a du mal à passer ce jour-là. Merry Christmas, voici ton thème astral. A l’heure des tickets Coupon à dépenser chez Decathlon, celle qui me baise trois ans plus tard de 5000 balles me remet (festivement) ce fichier réalisé par je-ne-sais quelle madame Irma spécialisée dans les planètes de mon troisième oeil ou cul. Le présent s’accompagne d’un “lis-le attentivement, je t’ai reconnu sur bien des points”. A l’époque, le seul astro que je connais est celui que je gratte les jours où mamie Ginette joue au loto - je n’ai jamais rien gagné, pas même deux euros. Je prends le truc au sérieux, comme une enfant qui reçoit un sac de pommes de terre au pied du sapin, et je le lis avec attention une fois rentrée chez moi.

Poisson, ascendant lion 

Apparemment, c’est la merde. De tous les signes, j’ai hérité de celui qui prend toujours la flotte - et dans lequel on continue de balancer des paquets d’allumettes saupoudrés de dynamite. Loin de mettre le feu à la Yaris qui ose me griller la priorité, je m’adoucis avec moi-même un peu plus chaque année. En tout cas, j’essaie.

La vie est belle, la santé va, les échecs pros-perso s’accumulent tranquillement sur mon front, pendant que les ridules du sourire et du bonheur s’installent dans l’angle de mes yeux.Tutto va bene.

MANIFESTER

Et puis il y a Roxie Nafousi. Je l’ai découverte lundi en ouvrant Manifest, et depuis je le lis comme un vrai outil de stratégie personnelle. Roxie parle de clarté, de priorités et d’ambition avec une précision qui remet immédiatement la mécanique pro en mouvement. Ses webinars relèvent plus du board meeting que du cercle lunaire : vision, discipline, cohérence entre ce qu’on veut et ce qu’on fait. Et le message revient en boucle, et je crois qu’il me plait… 2026 se construit maintenant. Pas dans un élan mystique, juste dans une manière plus nette d’avancer. Tchuss, et à la semaine prochaine.

^{P.A (Plaisirs assumés) : Juste la nouvelle collection chez Tressé Paris, et Manifest - ce bouquin d’exos qui va bien aider.}